Fonds de pension : sont-ils vraiment pratiques ?

En utilisant les fonds de pension, vous pouvez éviter de vivre une vieillesse difficile à cause de la maigre pension de l’État. Mais s’agit-il vraiment d’une assurance vieillesse ? Faisons la lumière sur les coûts et les rendements.

Vous devez épargner dès maintenant afin de disposer d’un « petit trésor » pour compléter votre maigre pension d’État au moment de votre retraite. Comment pouvez-vous économiser ? Les produits adéquats sont les fonds de pension : grâce à leurs caractéristiques, ils constituent la solution idéale pour constituer l’épargne nécessaire pour garantir une vieillesse paisible.

Que sont les fonds de pension

Il existe deux catégories de fonds : les fonds fermés et les fonds ouverts. Les fonds de pension fermés sont liés à la convention collective de travail et chaque secteur dispose de son propre fonds. Si un salarié s’affilie, pour bénéficier de la contribution de l’employeur, il doit souscrire à celle de son secteur : c’est pourquoi on les appelle aussi fonds catégoriels. Les fonds de pension ouverts, en revanche, sont destinés à tous : salariés et indépendants. Il y a ensuite les plans de retraite individuels : il ne s’agit pas de fonds, mais d’un type d’assurance avec des objectifs de retraite. Tout le monde peut s’y abonner, mais nous les déconseillons, car ils ne sont pas pratiques.

Faisons le calcul : pourquoi les fonds de pension sont-ils pratiques ?

Supposons que vous ayez souscrit à un fonds en 2008 et que le montant annuel investi soit de 1 000 €. Si nous avons choisi de mettre l’argent de côté dans un fonds à capital variable, le montant que nous aurons épargné jusqu’à présent sera de 14 721 euros. Pour les fonds fermés, la somme est de 16 898 euros, compte tenu également de la contribution de l’entreprise. Si nous n’avions souscrit à aucun des fonds et laissé l’argent de l’indemnité de départ dans l’entreprise, notre pécule serait de 13 419 euros. Ainsi, celui qui a rejoint un fonds fermé a 25,9 % par rapport à ceux qui ont laissé l’indemnité de départ dans l’entreprise et celui qui a rejoint un fonds ouvert a 9,7 % de plus. Si vous changez la date de départ, la morale reste la même : avec les fonds de pension, vous mettez plus d’argent de côté. Il existe également d’autres avantages importants : les fonds de pension ont de faibles coûts de gestion et offrent des avantages fiscaux.

Vous payez moins d’impôts

Avec les fonds de pension, vous pouvez également payer moins d’impôts : les cotisations versées au fonds (quel qu’il soit) sont en effet déductibles pour un montant annuel maximal de 5 164,57 euros (en tenant compte de vos versements plus ceux de l’employeur, mais pas de l’indemnité de licenciement). Ils réduisent votre revenu imposable et, par conséquent, les impôts que vous payez année après année. Il s’agit d’une économie importante. Si vous payez le montant maximum déductible de 5 164,57 euros et que vous avez un salaire brut de 70 000 euros, vous économisez chaque année 2 117 euros d’impôts, soit 41 % du montant payé. Cependant, même si vous ne payez que 100 et que vous avez un salaire de 20 000 euros, l’économie reste de 27 % (en payant 100 euros, vous économisez 27 en impôts). Pas mal.

Même au moment de la retraite, donc, vous aurez une imposition privilégiée. Sur les paiements pour lesquels vous avez bénéficié de la déductibilité, vous paierez un taux compris entre 9 % et 15 %, donc inférieur au taux auquel est imposée la liquidation laissée dans l’entreprise, qui dans le meilleur des cas est de 23 %, mais peut atteindre jusqu’à 43 %.

En résumé : voici le résultat !

Tirons les ficelles, en voyant dans la pratique l’effet combiné des cinq raisons énumérées. Regardez le graphique ci-dessous où nous avons reporté le rendement de l’indemnité de départ (obtenue, donc, par ceux qui ont laissé l’argent dans l’entreprise) et celui obtenu par un employé qui a adhéré à son propre fonds catégoriel depuis janvier 1998 en versant toujours 1,5 % de son salaire, nous parlons d’un effort compris entre 20 et 30 euros par mois (il passe de 20 à 30 à mesure que le salaire augmente) et en recevant une contribution de l’entreprise du même montant. Dans la réalisation de l’investissement, nous avons tenu compte de tous les avantages liés à l’adhésion à un fonds de pension : contribution de l’employeur, déductibilité fiscale des versements effectués, imposition facilitée des rendements.

Comme vous pouvez le constater, le résultat est que le travailleur dispose désormais d’une trésorerie plus importante avec le choix de souscrire au fonds de pension, par rapport au choix de laisser l’indemnité de départ dans l’entreprise. Et sans grands bouleversements. Regardez la ligne qui représente la position du travailleur dans le fonds : elle est « linéaire » comme celle de l’indemnité de licenciement, même si l’évolution de la part du fonds connaît elle-même des hauts et des bas répétés. Elle est due à la manière dont le fonds investit. Chaque mois, le montant versé est investi (l’indemnité de départ, votre contribution et celle de votre employeur) et cela signifie que le mois où la part du fonds est plus faible, parce que les marchés ont baissé, le fonds achètera plus de parts pour vous, tandis que lorsque les marchés montent, les parts achetées seront moins importantes. Cette façon d’investir lisse les hauts et les bas du marché et rend la tendance de votre investissement plus linéaire, donc plus tranquille et moins risquée. On le voit bien dans les années des grandes crises, 2001 et 2008 : l’action du fonds elle-même a perdu du terrain et a mis des années à revenir au niveau d’avant la crise, mais votre position globale dans le fonds a mis moins de temps à revenir à la rentabilité tout en perdant beaucoup moins en période de baisse du marché.